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Ryōtan Tokuda-Igarashi (1938-)
aka 徳田良探 Tokuda Ryōtan, aka 五十嵐久次 (or 久二) Igarashi Kyūji, ordination name is 惠久良探 Ekyū Ryōtan
Né à Hokkaido, au nord du Japon en 1938, Ryotan TOKUDA Senseï possède une expérience de plus de 35 ans en tant que praticien et enseignant de shiatsu et médecine traditionnelle chinoise. Il est également diplômé de philosophie bouddhiste de l'université de Komasawa et Maître Zen (école Sôtô). Il est le fondateur de plusieurs monastères zen et centres de soin au Brésil et en Europe.
Ryôtan Tokuda-Igarashi (1938) est un moine de l'école Sôtô (Sôtô-shû) du bouddhisme Zen, école introduite au Japon par Maître Dôgen (1200-1253) à son retour de Chine. Après avoir envisagé d'embrasser la carrière militaire, Ryôtan Tokuda entreprend des études de philosophie bouddhiste à l'Université de Komazawa (Tokyo). Il y suit notamment l'enseignement du célèbre maître Kodo Sawaki (1880-1965), qui insistait sur la nécessité d'un retour à la pratique authentique de zazen, peu à peu délaissée au Japon.
En 1968, il est envoyé au Brésil comme missionnaire et réside dans un premier temps au temple de Busshin-ji, jusqu'alors exclusivement fréquenté par la communauté japonaise de Sao Paulo. Ryôtan Tokuda va ouvrir les portes du temple à l'ensemble de la population.
En 1976 il fonde avec des disciples brésiliens le monastère de Morro da Vargem à Ibiraçu, premier monastère zen d'Amérique latine, et, en 1985, celui de Pico dos Raios à Ouro Preto. Le monastère Pico dos Raios entretient également des contacts avec l'extérieur : Tokuda y enseigne la technique chinoise de l'acupuncture aux résidents, qui proposent ensuite leurs services à la population locale.
En 1984, Ryôtan Tokuda fonde la Sociedad Sôtô Zen do Brasil et, en 1985, le Centre d'Etudes Bouddhistes (CEB) de Porto Allegre qui regroupe des pratiquants de diverses traditions. Il fondera par la suite d'autres centres zen, notamment à Porto Allegre, Belo Horizonte, Brasilia, Recife, Rio de Janeiro et, en 1998, le monastère de Serra do Trovao à Ouro Preto, centre de formation pour les moines où sont organisées chaque mois deux sesshins (retraites) d'une semaine.
Arrivé en France à la fin des années quatre-vingt, Ryôtan Tokuda y fonde l'Association Maha Muni (« Le grand silence »), le Centre Zen Maha Muni Paris et le centre d'Eitai-ji dans l'arrière-pays niçois.
http://www.zen-occidental.net/nishijima/gudo2.html
http://www.zen-occidental.net/enseignements.html
http://www.zen-occidental.net/enseignements/tokuda1.html
http://www.zen-occidental.net/enseignements/tokuda2.html
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Éric "慈雲 Jiun" Rommeluère (1960-)
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_Rommelu%C3%A8reEn 1981, il reçoit l'ordination monastique et le nom de Jiun (慈雲, Maitramegha en sanskrit, Nuage de Bienveillance en français; Compassion, miséricorde est Karuṇā en sanscrit, 悲 bēi en chinois), de Taisen Deshimaru, quelques mois avant la mort de celui-ci, en avril 1982.
Après la disparition de Deshimaru, il poursuit durant dix ans la pratique et l'étude du zen aux côtés de l'enseignant Ryôtan Tokuda, moine de l'école Sōtō et lui aussi ancien élève également de Kodo Sawaki entre autres. Ryôtan Tokuda fut un temps missionnaire de l’école Zen Sôtô pour l’Amérique du Sud, puis de l’Europe. Toutefois, soucieux d'échapper à toute domination de maître à disciple, il refuse de transmettre à Éric Rommeluère le dharma qui l'autoriserait à devenir enseignant à son tour.
Gábor Terebess
Deux haïkus
1.
Mon peuple tout entier
je vais épargner
de mon enseignement.
2.
Sois toujours débutant -
s'engager comme maître :
servitude éternelle.En octobre 2001, il reçoit à Tokyo la transmission du dharma — le shiho — de Gudō Wafu Nishijima (1919-2014), qui lui-même l'avait reçue de Niwa Rempo Zenji (1905-1993), supérieur du temple d'Eihei-ji et représentant la plus haute autorité du zen Sōtō au Japon. Gudō Nishijima était un commentateur reconnu des œuvres de Dōgen tant au Japon que dans le monde anglophone par le biais de sa traduction en anglais de l'œuvre maîtresse de celui-ci, le Shōbōgenzō. Éric Rommeluère a relaté de manière détaillée le rituel de sept jours et sept nuits.
Shikantaza : Juste s'asseoir
Un enseignement de Ryôtan Tokuda
https://fr.scribd.com/document/873102252/Enseignement-de-Maitre-Tokuda-3
S'asseoir tout simplement. L'art de la meditation
par
Eric Rommeluère
Ryôtan, obscurcir ses traces
Nous étions au milieu des années 1980. J’appris qu’un maître
japonais du nom de Tokuda Ryôtan proposait, une fois par semaine,
une méditation à Paris. Le moine vivait au Brésil mais, depuis peu, il
séjournait régulièrement en France pour enseigner la médecine
chinoise. Il logeait à l’époque chez des amis. La première fois,
j’arrivais fort en avance. Dans le salon, entre deux commodes, un
moine au crâne rasé était déjà assis face au mur, immobile. D’autres
personnes arrivèrent et chacun s’installa comme il le put. Peu à peu,
le silence se fit. À un moment, l’un des participants qui devait trouver
l’exercice trop pénible décroisa les jambes, puis s’étendit de tout son
long. Finalement, il s’endormit et la pièce s’emplit de ses
ronflements. Au bout d’une quarantaine de minutes, le moine sonna
une cloche pour marquer la fin de la session. Le tintement réveilla la
personne endormie, elle reprit ses esprits et se rassit comme si de
rien n’était. D’une voix douce, le moine nous demanda ensuite de
nous retourner (dans l’école sôtô, la méditation se pratique face au
mur) puis, en anglais, il entama une petite causerie informelle sur le
dharma.
Tout était inattendu. Rien ne correspondait à ce que je savais du
zen jusque-là. Taisen enseignait avec la force d’un tigre. Une
certaine tension était toujours palpable dans le dojo, comme si un
fauve marchait de long en large autour de nous. Pendant la seconde
partie de la méditation, il commentait ordinairement des textes
indiens, chinois ou japonais, mais il pouvait tout aussi bien
réprimander tel ou tel de ses disciples. Il faisait rectifier les postures
ou donnait lui-même du bâton pour réveiller les endormis, bang,
bang. Mais là, dans cette pièce, je n’entendais rien, je ne voyais rien
de tout cela. Un moine s’était assis bien avant l’arrivée des
participants, sans plus. Non seulement il n’empêcha pas la personne
de s’allonger, mais il ne lui fit pas la moindre remarque. J’étais
habitué à un style où la conformité était de rigueur. Il fallait pratiquer,
s’habiller, chanter selon les règles. Le moindre écart était
immédiatement rectifié. Un débutant n’aurait jamais osé s’allonger
dans le dojo de Taisen, même la toute première fois. À peine arrivé,
il sentait déjà le souffle chaud et puissant du tigre sur son visage.
Sans ce contraste saisissant entre tout ce que j’avais vécu,
imaginé de la posture d’un maître zen, je n’aurais sans doute jamais
prêté attention à ce moine japonais à la beauté fade. Les années
suivantes, Ryôtan est revenu de plus en plus souvent. La France lui
plaisait, il s’est installé à Paris. Une communauté est née qui prit le
nom de Mahâmuni (« le Grand silencieux », en sanskrit, une autre
appellation du Bouddha) et je l’ai suivi. Même s’il donnait des
enseignements, Ryôtan ne se souciait pas d’un magistère. Il
souhaitait simplement être votre ami sur la voie, se contentant pour
le reste « d’obscurcir ses traces ». Il faisait de l’anonymat une
philosophie, rêvant de disparaître dans les montagnes et de vivre au
milieu des nuages.
Jeune homme, Ryôtan eut une expérience mystique qui décida
de son engagement à l’inconcevable. Il se promenait dans la
campagne japonaise lorsqu’il entendit dans le lointain résonner la
cloche d’un temple. Le son était si pur qu’il bifurqua dans cette
direction. Il emprunta une lande de terre courant entre deux rizières,
mais quand il arriva sur l’esplanade du temple, la cloche s’était tue et
le lieu semblait désert. Quelques jours plus tard, il revint à l’heure où
l’on avait sonné la cloche. Un moine fort âgé arriva, quatre-vingts
ans ou plus. Il était accompagné d’une petite fille qui le guidait par la
main, car il était aveugle. L’enfant et le vieil homme gravirent les
marches jusqu’au campanile où était suspendue la cloche de
bronze. Et lorsque le moine frappa le premier coup, Kyûji (son
prénom) eut la sensation que son corps disparaissait sous l’effet de
l’onde sonore, qu’il n’existait plus. Cette expérience inaugurale
résonna comme un appel. Il quitta alors l’armée où il s’était engagé
et se tourna vers le zen, qu’il approfondissait déjà par des lectures. Il
pratiqua d’abord dans l’école rinzai avant de se tourner vers l’école
sôtô et de devenir moine sous le nom religieux de Ryôtan. À la fin
des années 1960, il fut envoyé par ses supérieurs comme
missionnaire au Brésil, pays de forte immigration japonaise. Il y
vécut près d’une vingtaine d’années avant de séjourner
régulièrement puis de s’installer en France.
Le délaissementToute sa vie durant, Ryôtan a cherché des échos de sa prime
expérience chez les mystiques chrétiens, maître Eckhart le premier.
La pauvreté intérieure du maître allemand résonnait en lui avec les
enseignements du zen. Dans la plupart de ses leçons, Ryôtan
commentait indifféremment Dôgen par une lecture d’Eckhart ou
Eckhart par une lecture de Dôgen. « Je découvre certains textes de
maître Eckhart, disait-il, et j’ai l’impression de lire du zen pur.
Lorsqu’on croise l’oeuvre de maître Eckhart comme une chaîne
verticale et celle de maître Dôgen comme une trame horizontale,
une très belle étoffe apparaît. » Ryôtan relisait souvent le sermon
sur la pauvreté où le maître allemand commentait la phrase de
l’Évangile : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des
cieux est à eux. » Eckhart avait une triple formule pour célébrer la
pauvreté de l’âme du mystique. Il écrivait : « Celui-là est un homme
pauvre qui ne veut rien, ne sait rien et n’a rien. » Ryôtan était
émerveillé, la sentence, plus que toute autre, révélait le coeur nu, pur
et simple de l’assise.
L’âme se dépouille. Elle ne veut plus rien, elle ne sait plus rien,
elle ne possède plus rien. J’ai médité des années durant avec
Ryôtan jusqu’à ce que le silence se fasse grand. Pendant tout ce
temps, il ne se levait quasiment jamais pour regarder ou ajuster les
postures de ceux qui se joignaient à lui, deux ou trois fois dans
l’année, tout au plus. Et puis, un jour, je me souviens, il se leva. Mais
à peine fut-il debout qu’il se rassit immédiatement sans avoir marché
derrière la rangée des méditants assis face au mur. Après la
méditation, je lui en demandais la raison. Il me répondit
benoîtement : « Je voulais regarder les postures et puis, en me
relevant, je me suis aperçu que le parquet grinçait. Je n’ai pas voulu
vous déranger. » Il s’agissait là d’une simple réponse, innocente
presque, et pourtant l’inattendu me renversa encore. Rien n’était
plus précieux à ses yeux que le Grand silence, le silence où l’âme
s’évide jusqu’à ne plus rien vouloir, ne plus rien savoir, ne plus rien
avoir. Sa tendresse irradiante me brûlait.
Ryôtan n’était pas simplement d’un tempérament discret, ses
enseignements étaient également différents de ceux que j’avais
reçus. Pour Taisen, la pratique de la méditation requérait de modifier
le rythme respiratoire. Il nous invitait à expirer le plus lentement
possible, de telle façon que le nombre des cycles respiratoires
puisse s’abaisser à quatre, cinq ou six par minute. « Concentrez vous
», répétait-il sans cesse. Notre concentration devait se porter
sur la respiration et sur la rectitude de la posture. Nous devions
pousser sur le bas-ventre pendant toute l’expiration jusqu’au point
que l’on appelle en japonais kikai tanden, « le champ de cinabre de
l’océan du souffle ». Selon la physiologie taoïste, il existe trois
« champs de cinabre », des espaces de transmutation du souffle
vital situés aux niveaux de la tête, du coeur et du bas-ventre.
« L’océan du souffle » est le plus bas, trois doigts en dessous du
nombril. À la fois sérieux et rieur, Taisen interrogeait volontiers ses
disciples : « Comment allez-vous sous le nombril ? »
Les instructions ne sont pas aussi monolithiques que l’on pourrait
le croire, et même dans une tradition comme le zen japonais, les
approches et les méthodes peuvent diverger selon les enseignants
et les lignées, parfois de façon évidente, parfois de façon plus
subtile. Taisen décrivait l’assise comme une puissante concentration
sur la respiration ainsi que sur tous les aspects de la posture
physique. Une grande tension mentale et physique était requise.
« Rentrez le menton, poussez la terre avec les genoux, poussez le
ciel avec la tête », répétait-il. Ryôtan l’enseignait, lui, comme une
pratique simplement tonique. Un jour, je l’interrogeais : Sortait-il ou
rentrait-il le ventre à l’expiration ? Certains maîtres recommandaient
en effet de le sortir, Taisen était de ceux-là ; d’autres, comme
Maezumi Taizan (1931-1995), un maître japonais influent aux États-
Unis, de le rentrer. Un tel questionnement peut paraître insignifiant,
mais pour un méditant qui examine chaque aspect de sa pratique, il
a toute son importance. La question remplit Ryôtan de perplexité.
Après quelques instants de silence, il me répondit qu’il ne s’était
jamais posé ce genre de question et qu’il n’en savait rien.
Plus que toute autre différence, cet antagonisme, technique
respiratoire appuyée pour l’un, absence de technique pour l’autre, fut
déterminant. En suivant les conseils de Ryôtan, je laissais le souffle
aller à son rythme sans plus me soucier qu’il soit long ou court et
j’eus pour la première fois l’impression de méditer, ou tout au moins
qu’un relâchement pouvait s’opérer. Jusque-là, je ne faisais qu’un
exercice corporel, pousser, souffler, m’appliquer. Pour chacun,
évidemment, les ressentis sont variés, les obstacles toujours
singuliers. La méthode avait sans doute ses vertus, mais après
coup, je ressentais qu’elle n’avait créé pour moi que des
empêchements. Abandonner la technique fut une puissante
libération.
Le chemin de la rencontre est parfois semé d’embûches, la
douceur parfois désespérante. J’aurais bien voulu être son meilleur
disciple, mais Ryôtan n’en avait cure. Son goût le portait à
embrasser la simplicité et à chevaucher les nuages, non à
encourager une si belle intention. Nos chemins se sont séparés à la
fin des années 1990. Ryôtan est reparti au Brésil, au Japon, et j’ai
rencontré Nishijima Gudô, mon dernier maître. Plus les années
passent cependant, plus je ressens la vérité de la posture de Ryôtan
à nulle autre égale. Car il ne voulait rien, il ne savait rien, il ne
possédait rien.
徳田 五十嵐 良探 Tokuda Igarashi Ryōtan
https://web.archive.org/web/20170926201313/http://tokuda-igarashi.com/
https://web.archive.org/web/20141105001019/http://eishoji.com.br/mestre-tokuda/
https://web.archive.org/web/20170924000055/http://eishoji.com.br/
Psicologia budista
https://www.nossacasa.net/shunya/psicologia-budista/
Texto de Ryotan Tokuda Igarashi
Gryfus Editora
Se for certo que no Budismo o que vale não é cultuar a Imagem de Buda, mas sim aplicar na vida diária os ensinamentos que ele nos legou, é fato também que a imagem viva de alguém que os incorpore, nos ensina mais que as palavras de toda uma enciclopédia.
É o caso do mestre Ryotan Tokuda, que mesmo antes de emitir palavras se sabe que ali está alguém que transpôs as barreiras que nós ainda estamos lutando para transpor.
Tokudasan, como é informalmente tratado pelos amigos veio do Japão para o Brasil como missionário do Zen, em 1968. Desde então tem semeado o Budismo Zen pelo território brasileiro, abrindo centros e fundando mosteiros, nos quais permanece em determinados períodos do ano, uma vez que o pais é grande e muitas são as regiões que o requisitam. É também um grande conhecedor da medicina chinesa, especializado em acupuntura e fitoterapia, tendo, em função desta última, estudado profundamente a flora brasileira. Formou muitos profissionais nessa área.
Sou um tanto suspeita para falar do mestre Tokuda pois tendo sido minha porta de entrada para o Budismo Zen sou, além de grata, afetivamente ligada a ele.
Encontrei-o há vinte e três anos quando, participando de um seminário anual promovido pelo professor Kikuchi, Mairiporã, São Paulo, ao passar por uma porta, vi anunciada uma palestra sobre algo que desconhecia: Budismo Zen. Entrei por curiosidade e ali estava o então monge Tokuda falando de questões existenciais sobre as quais eu vivia indagando sem jamais encontrar eco. Senti, no âmago de meu ser, que ali se abria uma fonte de descobertas para mim. No final da palestra, fui até ele e seus acompanhantes, pedindo informações de como ter novo contato.
Não, não encontrei nele, como o leitor pode imaginar, alguém que passou a mão em minha cabeça, como aliás eu gostaria, mas que, em compensação, não me faria crescer. Encontrei, sim, alguém que se dava por inteiro em qualquer coisa que estivesse fazendo, fosse um evento ou um simples cortar de legumes.
Percebia, através de seus atos, como tudo era igualmente importante, uma vez que merecia a totalidade de alguém, e ao mesmo tempo como nada era importante, já que não havia discriminação entre o extraordinário e o comum.
Outro aspecto seu, marcante, era o de não se deixar idolatrar. Sempre que percebia em alguém a tendência para idolatrá-lo, puxava logo o tapete debaixo, para que o discípulo caísse na realidade.
Sendo a impermanência a única coisa permanente no mundo, o próprio Budismo não escapa dessa lei natural. À medida que passa o tempo, a doutrina vai se ramificando em diferentes direções, como afluentes de um rio adaptando-se as condições do solo.
No Brasil, algumas correntes, as que não puderam contar com a continuidade do mestre Tokuda, queixam-se por ele não permanecer em um só lugar, ao invés de abrir vários centros pelo país e, agora, também na Entupa. Uma vez que eu mesma lhe fiz essa queixa, ele argumentou que era monge itinerante. Não tive como contra-argumentar já que eu também sou itinerante por natureza. Sorte para os novos, que têm a chance de conhecê-lo, lástima para os antigos discípulos que se vêem na condição de seguir caminho sem a sua presença. Mas, segundo ele próprio, é isso mesmo que deve acontecer: cada indivíduo ou grupo necessita aprender a caminhar com as próprias pernas – um mestre pode indicar o caminho mas não pode caminhar por ninguém.
O Zen é para todos e não há regras que delimitem as formas de ser transmitido e captado. E, afinal, não é ele mesmo diz “Ensinar Budismo é o mesmo que vender água à beira do rio.” A água está aí mas nem todos têm olhos de ver necessitam de uma lente de grau, como é o Budismo, para enxergar.
Em meu livro Meus Passos em Busca de Paz há um capítulo em que relato em minúcias o meu convívio com Tokuda quando comecei a engatinhar no Caminho do meio.
Neste livro, mestre Tokuda fala especialmente sobre a Psicologia Budista, numa série de palestras que fez na Argentina para psicoterapeutas. Mas todo e qualquer leitor será enriquecido com sua leitura, uma vez que a cultura ocidental se apoia grandemente na psicologia.
Conhecê-la sob um ângulo diverso do que nos é familiar certamente facilitará o entendimento de nós mesmos e de todos que nos cercam
Odete Lara
Rio, julho de 2001
Biography 1
The monk Ryotan Tokuda was born in Hokkaido, northern Japan, in 1938. Graduated in Buddhist Philosophy from the University of Komazawa, Tokyo, in 1963, he practiced Zen Buddhist training with some of the greatest contemporary Zen masters, such as Nakagawa Soen Roshi, Sogen Asahina Roshi and Sawaki Kodo Roshi .
In 1967 he received permission from the Superior of the Soto Zen School, Taiun Sato Rosshi, to minister the techniques of Zen and ordain monks. He came to Brazil in 1968 and here founded groups of meditation and Zen Buddhist practice in Rio de Janeiro, Sao Paulo, Porto Alegre, Brasilia and Belo Horizonte.In 1976, he founded the first Zen monastery in Latin America, the Monastery Zen Morro da Vargem, in Ibiracu, ES.
In 1981 Master Ryotan Tokuda founded the Victoria Regia Institute of Traditional Chinese Medicine in Belo Horizonte-MG.
In 1984 he founded the Zen Monastery Pico dos Raios and the Center for East-West Culture in the city of Ouro Preto-MG.
In 1999 he founded the Monastery Zen Serra do Trovao, in the town of Lavras Novas, district of Ouro Preto-MG.
Currently, Master Ryotan Tokuda lives in France, where he is building a monastery, and comes annually to Brazil to teach Chinese medicine courses, participate in retreats and guide practitioners of Buddhism linked to the Soto Zen Society of Brazil, founded by him.
Biography 2
Master Tokuda, as Tokuda Igarashi is known, was born in Hokkaido, northern Japan, in 1938. He graduated in Buddhist philosophy from the University of Komazawa in Tokyo in 1963.
In 1967 he became a Buddhist monk, ordained at the Soto Zen School by Master Ryohan Shingu. His ordination name is Ekyu Ryotan. Ekyu comes from “E” , Eisai, Rinzai master who transmitted his lineage in Japan at the time of Master Dogen; Kyu was the name of layman. In Ryotan composition, Ryo means “good”, and tan means “deep process”. He then received permission from the Soto Zen School Superior, Taiun Sato Roshi, to teach and ordain Zen monks. In the process of training, he also practices with other masters of Zen Buddhism such as Nakagawa Soen Roshi, Sogen Asahina Roshi and Kodo Sawaki Roshi.
In 1968 he came to Brazil as a missionary monk, to work with Master Shingu Roshi, who at that time was the First Superior for Latin America of Sotoshu. The young Tokuda Monk takes up residence at the Busshin-ji temple in Sao Paulo. He works as a teacher of Japanese language and sports for children and starts a zazen group at the Busshin-ji temple. He contacts Brazilians who expressed a strong interest in zazen; he accepts Simone de Zeunig's invitation and leaves the city of Sao Paulo to live in Campos do Jordao, SP, where he establishes a practice group. To survive, he begins work with shiatsu, acupuncture and medicinal herbs following Traditional Chinese Medicine (Kampoh). In 1974 he accepted the invitation of the Buddhist Society of Brazil, and took over the Theravada temple in the neighborhood of Santa Tereza, in Rio de Janeiro. The following year founds a meditation room in Copacabana.
In 1976 practitioners Paulo Melo, Hannibal Freire and Cristiano Bitti offer to Soto-Shu a plot of land in the region of Ibiracu, ES. The three young people are instructed to go to Rio de Janeiro to meet with Monk Tokuda, who is assigned by Master Shingu to establish a monastery on the ground in Ibiracu. Then founded the Monastery Zen Morro da Vargem, the first Zen monastery in Latin America.
In 1977 he created a zazen group in Belo Horizonte, MG, and the following year, with this group, he founded the Victoria Regia Institute, specialized in Chinese Medicine. He teaches courses in shiatsu, acupuncture and kampoh, forming several disciples. In 1980 he founded the Soto Zen Society of Brazil, in Belo Horizonte; in 1981, he established the Institute of Buddha Medicine Nonindo, also in Belo Horizonte. In 1984 he founded the Zen Monastery Pico de Raios and the Center for East-West Culture in the city of Ouro Preto, MG. In 1993 he started the Zen Center of the Plateau in Brasilia; in 1994, he founded the Serra do Trovao Monastery in Lavras Novas, MG. In 2001 he founded the Sierra de los Pyrenees Monastery, the Eisho-ji, whose Abbot is Monk Marcos Ryokyu.
Currently, in Brazil, there are practice groups in Rio de Janeiro, Niteroi, Recife, Brasilia, Salvador and Goiania. Since 1985, Mestre Tokuda has maintained Zen practice groups in Europe, mainly in France. In 1995 he founded the Mahamuni Association of Paris and in 2000 he founded the Eitai-ji Monastery, situated in the Alps of Haute Provence, near Nice, in the south of France.
The group of disciples of Master Tokuda, with his dojos and monasteries, in Brazil and abroad, is known as Sangha Mahamuni.
Also visit tokuda-igarashi.com.
Source: http://eishoji.com.br/mestre-tokuda/
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Rocha, C. (2004) Zazen or not Zazen: The Predicament of Sôtôshû's Kaikyôshi in Brazil, Japanese Journal of Religious Studies , 31 (1): 163-184.
Rocha , C. (2006), Zen in Brazil: The Quest for Cosmopolitan Modernity, Honolulu: University of Hawaii Press.
Rocha, C. (2008), 'All Roads Come from Zen: Busshinji as a Reference to Buddhism in Brazil', Japanese Journal of Religious Studies [Special Issue Japanese Religions in Brazil], 35(1): 81-94.